La pédiatrie est dans un terrible état en France. Retrouvez ma Question écrite au gouvernement ⬇️

 

Mme Isabelle Santiago attire l’attention de M. le Ministre de la Santé et de la Prévention au sujet des besoins criants en pédiatrie.

 

Un rapport de 2021 de l’IGAS affichait l’état préoccupant du secteur des soins de santé de l’enfant et de la pédiatrie. Le recul démographique de la pédiatrie libérale, observable depuis maintenant plusieurs années – et qui aurait dû être anticipé – a pour conséquence directe une baisse des soins préventifs, pourtant essentiels à la santé des enfants.

Le rapport alerte sur de graves pénuries dans le secteur, notamment en matière de praticiens. Les pédiatres, auxiliaires de puériculture et les infirmiers puériculteurs sont en effet en déclin numérique. A titre d’exemple, les pédiatres libéraux sont 44% à être âgés de plus de 60 ans, et le taux de renouvèlement ne suit pas.

Dans huit départements on dénombre moins d’un pédiatre pour 100 000 habitants selon le rapport de l’IGAS.

Près de 84% des consultations pédiatriques se font auprès d’un médecin généraliste, alors que le suivi d’un pédiatre est davantage recommandé, surtout en matière de prévention. Par ailleurs, trop de parents d’enfants malades se rendent aux urgences sans que la situation ne le nécessite.

Se pose également la question du traitement de la bronchiolite chez les enfants. Une épidémie fait actuellement rage en France, et les services d’urgence sont débordés. 4 148 professionnels de la pédiatrie ont d’ailleurs dénoncé la saturation des hôpitaux dans une tribune, adressée au président de la République et diffusée par Le Parisien.

En plus des pédiatres libéraux, la pénurie touche en effet de plus en plus la pédiatrie hospitalière, laquelle ne parvient plus à faire face à l’épidémie de bronchiolite qui touche les enfants. Le ministère doit prendre des mesures fortes, sans quoi pénurie se prolongera et se renforcera.

 

Dès lors, Mme Isabelle Santiago se demande quelles mesures compte prendre le gouvernement d’une part pour lutter contre la pénurie de pédiatres, et d’autre part pour orienter les parents de patients vers ces derniers.