Le 15 septembre, j’interpellais par une lettre le président de la République Emmanuel Macron sur l’agression azérie perpétrée contre l’Arménie.

 

 

 

Monsieur le Président de la République,

 

Alors que l’Arménie avait déjà subi en 2020 l’agression azérie qui causa la mort de plus de 3 400 hommes, l’Azerbaïdjan a lancé à nouveau une offensive à grande échelle dans la nuit du 12 septembre. Depuis, plus de cent soldats arméniens ont trouvé la mort en défendant leur patrie.

 

Ilham Aliev affirme clairement ses velléités expansionnistes et belliqueuses, lui qui souhaitait voir les Arméniens chassés « comme des chiens » en septembre 2020. Aucune paix n’est possible tant que l’Azerbaïdjan et son Président poursuivent leur rêve de destruction de l’Arménie. Aucune paix n’est possible tant que continuera l’épuration ethnique réalisée dans le Haut-Karabakh. Aucune paix n’est et ne sera jamais possible tant que les gouvernements occidentaux ne prendront pas de mesures fortes contre le gouvernement azéri.

 

Alors que l’Ukraine est, à juste titre, le fruit de notre admiration pour son courage et sa détermination face à l’envahisseur, comment pouvons-nous abandonner l’Arménie à son triste sort ? Elle est le visage de la liberté, de la souveraineté et de la bravoure. Défendre cette démocratie, dont le lien fraternel à la France est indéfectible, c’est défendre la démocratie et les droits de l’homme.

 

Le général de Gaulle affirmait qu’il existe un « pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde ». Dès lors, Monsieur le Président, il est du devoir de notre pays de se montrer à la hauteur du courage arménien.  La France doit saisir le Conseil de Sécurité de l’ONU pour mettre fin à ces violences incessantes et rétablir une paix durable.

 

 

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.