En février dernier, le Gouvernement présentait le 29ème projet de loi sur l’immigration en 40 ans avec une promesse : “Être gentil avec les gentils et méchant avec les méchants”.

Derrière ce slogan, la réalité, c’est un projet de loi qui induit en erreur : Par la promesse dans son titre “améliorer l’intégration” alors que ce texte ne prévoit rien pour cela, et par la revendication de “l’humanité et la fermeté” alors que les mesures de ce texte ne se bornent qu’à “durcir” notre politique d’immigration

Aux erreurs du projet de loi initial, la droite sénatoriale a ajouté des horreurs, parfois avec l’approbation du gouvernement, d’autres fois avec son silence complice.

  • Haro sur les familles et le droit à la vie privée et familiale
  • Haro sur les malades avec la suppression de l’aide médicale d’Etat
  • Haro sur le droit du sol

La première journée en commission nous laisse à penser que la droite gouvernementale a comme projet d’avaliser beaucoup des horreurs de la droite sénatoriale : l’introduction absurde de quotas, le durcissement du regroupement familial, le fait de revenir sur l’Aide médicale d’Etat)

Nous savons que, sans être au sommet de leurs préoccupations et de leurs difficultés quotidiennes, la question migratoire taraude les Françaises et les Français dans un moment d’angoisse culturelle et même existentielle. Comme toutes les peurs, elles ne sont pas toujours rationnelles, mais nous refusons de les ignorer, de les sous-estimer et même de les déconsidérer. Par contre, nous devons aux Françaises et aux Français un débat parlementaire honnête et juste.

Nous sommes ulcérés par le niveau du débat sur l’immigration et par les propositions formulées par l’extrême-droite comme par la droite LR, parfois avec l’approbation du gouvernement et de la majorité, d’autres fois avec son silence complice.

Les socialistes sont mobilisés pour s’opposer au texte du gouvernement de ses alliés et pour apporter à ce débat de la mesure, de la pondération, de la vérité́, de la fidélité́ à ce qu’est la France dans son histoire et ses principes, de la fraternité, de l’humanité !

La régularisation des travailleurs des métiers en tension était un premier pas que le gouvernement n’est même plus capable de garantir à cause de sa soumission à la droite sénatoriale !

Nous proposons la régularisation de l’ensemble des travailleurs sans papiers. Pour nous, toute personne qui a un contrat de travail depuis au moins 6 mois doit prétendre à un titre de séjour. Nous proposons aussi de mettre fin au pouvoir de l’employeur dans la délivrance du titre de séjour, qui maintient de nombreuses personnes dans des situations de dépendance.