J’alerte M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur l’ampleur des absences d’enseignant non remplacées à travers le territoire.

La période actuelle est d’une difficulté historique pour les jeunes de France. Les risques de décrochage scolaire, de sentiment d’isolement, d’absence d’aide à l’orientation sont autant de lourds défis qui se posent à la représentation nationale et au Gouvernement. Dans ce contexte, le non-remplacement des enseignants lors de leurs absences sont un problème supplémentaire auquel il revient au ministère de l’éducation nationale de répondre avec la plus grande célérité. En effet, avec l’estimation de 22 046 heures d’absences faite par le site « Ouyapacours », les risques liés à des carences d’instruction pèsent lourdement sur les enfants d’aujourd’hui et les adultes de demain. Dans le département du Val-de-Marne, un record a été atteint avec 2 331 heures de cours qui n’ont pas été assurées, selon la Fédération des conseils de parents d’élèves du département, et en particulier dans la commune de Vitry-sur-Seine, où le nombre d’heures est estimé à 556. Les départements de la « petite couronne » parisienne méritent ainsi toute l’attention du ministère, puisque Paris comptabilise pour sa part 2 200 heures d’absences d’enseignants non remplacées, les Hauts-de-Seine 1 973 heures, et la Seine-Saint-Denis 1 227 heures. Pour reprendre les mots de la FCPE, il y a en France un principe d’obligation scolaire contenu dans le code de l’éducation. C’est à l’État qu’il revient d’assurer la mise en application de l’obligation de scolarité des enfants. Or, sur de nombreux territoires, le service public de l’éducation n’est ni continu ni égalitaire. En effet, dans bien des établissements, du primaire comme du secondaire, des enseignants absents ne sont pas remplacés, et ce sur de longues périodes. Elle l’interroge donc sur les mesures à court et moyen terme que son administration prévoit de mettre en place pour réduire significativement le volume d’heures d’enseignement perdues, qui sont autant de carences d’instruction pour les enfants et de deniers publics gaspillés.