J’interroge Mme la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales sur l’aide possible pour les collectivités locales face à des cyberattaques.

Plusieurs villes du Val-de-Marne ont subi ces dernières semaines des cyberattaques qui paralysent leurs réseaux. À la mairie d’Alfortville, il n’y avait plus d’internet, plus de serveurs, plus de boîtes mails, plus de téléphones. Alors que les agents se démènent pour assurer la bonne continuité des services publics, cette situation – qui plus est dans ce contexte de crise sanitaire – devient très compliquée. La ville pensait pouvoir compter sur l’aide active de l’État pour résoudre cette cyberattaque mais, malheureusement, l’ANSSI renvoie vers des consultants privés, même si elle délivre de précieux conseils. En effet, les données ne seraient pas jugées assez sensibles pour la voir intervenir directement. S’il ne m’appartient pas de définir la sensibilité des données, je s’étonne malgré tout de cette position alors qu’une ville de 45 000 habitants est lourdement handicapée et doit, aujourd’hui plus que jamais, assurer un service public réactif et efficace. De plus, ces cyberattaques frappent de nombreux organismes publics. On peut citer par exemple le conseil départemental d’Eure-et-Loir, l’AFPA, l’AP-HP et bien d’autres encore. Le développement de la cybersécurité est à n’en pas douter un enjeu majeur qui reste pour l’avenir. Je lui demande donc, d’une part, quelles mesures elle compte mettre en œuvre pour accompagner davantage les collectivités locales et les organismes publics dans le déploiement de la cybersécurité et, d’autre part, comment elle compte mieux les accompagner lorsqu’ils font face à des cyberattaques redoutables pour leurs activités.