En octobre 2020, j’ai été nommée co-rapporteure pour la mission d’information sur les enjeux de la transition écologique par la Commission de la Défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, avec Jean-Marie Fiévet, député des Deux-Sèvres. Notre rapport a été présenté en Commission en mai 2021, puis à la Ministre des Armées. Il est désormais consultable en ligne et à la permanence parlementaire. 

Après sept mois de travail, après avoir mené quarante auditions regroupant une centaine de personnes auditionnées, après plusieurs déplacements de terrain, nous avons rendu notre rapport d’information sur la question du lien entre transition écologique et exercice de la défense. 

Alors que pour la première fois la Commission de la Défense proposait une mission d’information sur la transition écologique, nous avons mené cette mission avec pour objectif d’évaluer la politique environnementale du ministère des Armées, que ce soit en matière de préservation de la biodiversité des terrains militaires, de recyclage des déchets, de mobilité propre ou de transition énergétique des infrastructures et des systèmes d’armes.

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Notre rapport se présente donc autour de trois axes : tout d’abord, nous sommes revenus sur les différentes décisions et chartes mises en place depuis une quinzaine d’années par le ministère des Armées en faveur de l’environnement ; nous avons ensuite mis l’accent sur les actions en faveur de la biodiversité et les accords méconnus mis en place par le ministère des armées pour ses propres terrains et pour des actions extérieures par exemple au niveau maritime ;  enfin nous nous intéressés à l’aspect énergétique qui entoure les outils utilisés par les armées et aux challenges qui accompagnent cette question nouvelle mais essentielle pour les armées.

Nous avons présenté 23 recommandations pour que notre armée puisse poursuivre sa modernisation, au niveau technique mais aussi dans ses infrastructures, en prenant en compte la transition écologique et les changements environnementaux qui deviennent chaque jour un peu plus une réalité et qui changeront en profondeur les formes de conflits à travers le monde. 

Nous avons également voulu mettre en avant la chance que peut être le développement d’une armée plus verte pour la France, qui a les moyens d’être à la pointe au niveau technique et au niveau de la recherche pour mettre au point les technologies de défense de demain. Les échéances mondiales à venir, en premier lieu la COP 26 qui aura lieu en novembre prochain, sont une chance pour notre pays de créer une dynamique sur ce sujet auprès de nos pays alliés.